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الدعوة الرهبانية

رهبنة الوردية المقدسة

 

 La fondation de la Congrégation

 

 

I- Aperçu historique

La fondation de la Congrégation des Soeurs du Rosaire, en 1880, constitue un événement historique important: l’Esprit Saint l’a voulu une Pentecôte nouvelle dans l’Eglise d’Orient. Cet événement s’est produit alors que l’Orient souffrait du joug pesant de l’occupation turque, et au moment où les responsables sentaient le grand besoin de venir en aide à la formation des femmes et à l’éducation religieuse et sociale des jeunes filles, fondement de la famille et pilier de la société. La Congrégation a été fondée par le Père Youssef Tannous YAMMINE et la Mère Marie Alphonsine Danil GHATTAS, sous le Pontificat de Léon XIII qui préconisait la prière du Rosaire dans l’Eglise.

Les apparitions de la Vierge à la Mère Marie-Alphonsine s’étaient succédées à partir de l’année 1874. La Vierge lui manifestait son désir pressant de la voir fonder une Congrégation portant le nom du Rosaire. Mère Marie rencontra beaucoup de difficultés avant la révélation de ses secrets et la décantation de ses idées … Elle n’avait ni relations sociales, ni pouvoir, ni prestige pour entreprendre un projet aussi grave.

   
     
     
 

 
 
     

 

Davantage, elle appartenait à une Congrégation étrangère “Saint Joseph de l’Apparition” qu’il lui était difficile d’abandonner… Après sept visions successives, Mère Marie Alphonsine fut orientée par la Vierge vers le Père Youssef Tannous YAMMINE, qu’elle connaissait déjà. La Vierge le lui montra auréolé d’une couronne d’étoiles et lui dit: “ va vers lui; il est ton aumônier et le Fondateur de la Congrégation… Il m’aime, et moi, je lui inspire de s’appliquer à diriger la Congrégation…souviens-toi, ma fille, que les roses poussent au milieu des épines…” Mère Marie Alphonsine informa le Père Youssef Tannous de tout ce qui lui était arrivé jusqu’à ce jour-là. Il l’écouta avec satisfaction et vit en elle une messagère de la Vierge lui permettant de dissiper ses hantises, et de réaliser son rêve lointain de fonder une Congrégation qui sauve la fille orientale, à l’instar de ce qu’il avait vu en occident, quand il avait accompagné le Patriarche de Jérusalem dans ses visites à la plupart des capitales européennes.

 
 

 Le Samedi 24 juillet 1880, à Jérusalem, cinq jeunes filles – les cinq vierges sages, fondement de la Congrégation – se rencontrèrent au seuil d’une maison louée par le Fondateur pour constituer le berceau de la Congrégation. Trois ans après sa sortie de la Congrégation de Saint Joseph de l’Apparition, Soeur Marie Alphonsine les rejoignit, pour adhérer à la Congrégation du Rosaire.

En mars 1883, le Fondateur obtint de Rome l’autorisation de transférer “Tacla” des religieuses de Nazareth à la Congrégation du Rosaire; elle prit le nom de “Soeur Rosalie”. Il la nomma supérieure et maîtresse des novices. Elle entreprit son travail qui dura jusqu’aux permutations administratives qui la nommèrent supérieure du couvent de “Kfifane” au Liban. Suite à une demande de l’évêque Elias HOYEK – patriarche postérieurement - et après une autorisation sollicitée de ses supérieurs et du Saint Siège, Mère Rosalie répondit à l’appel et aida à fonder la Congrégation des Soeurs de la Sainte famille Maronite.

Les branches du Rosaire se ramifièrent. Ses actions apostoliques se répartirent entre enseignement , soins hospitaliers et services sociaux dans de nombreuses régions: la terre Sainte – la Jordanie – le Liban – la Syrie – l’Egypte – le Kuwait – les Emirats arabes et  Rome.

Du point de vue légal, la Congrégation des Soeurs du Rosaire est une Congrégation de droit Pontifical, à voeux simples, elle compte actuellement 270 religieuses réparties sur 63 oeuvres.

Elle a pour règle de vie de marcher sur les pas du Christ, selon le mode proposé par l’Evangile, dans la fidélité aux enseignements de l’Eglise  (Constitution art.2).

Elle a pour but de servir l’Eglise par l’éducation et la formation de la femme orientale à travers les établissements scolaires, les hôpitaux et les oeuvres post-scolaires et sociales.

 Depuis sa fondation, la Congrégation oeuvre en collaboration et en coordination avec le clergé et les autres communautés Religieuses là où le besoin l’appelle (Constitution art.100).

 

 
     
     
 

II – LES TEXTES FONDATEURS

 
 
A-  La vision des Fondateurs

Les Fondateurs Père Youssef  Tannous YAMMINE et Mère Marie Alphonsine avaient une préoccupation à triple visée:

·    Ouvrir des écoles pour les jeunes filles qui sont le fondement du progrès de la famille et de son succès.

·    Ne pas frustrer les villages et les lieux lointains des villes, de l’éducation de la jeune fille et de son enrichissement de principes vrais, ainsi que la formation de la mère chrétienne.

·   Pourvoir à ce besoin urgent de fonder une congrégation religieuse pour combler ce vide.

 

 

 
 

Mais l’objectif général de la religieuse du Rosaire est le même que celui recherché par les autres congrégations religieuses, à savoir le détachement du monde et la consécration de soi-même au culte et au service de Dieu. Quant à son objectif particulier, il consiste essentiellement à éduquer les jeunes filles pauvres et orphelines en fondant des écoles internes et externes pour enseigner les principes chrétiens, les sciences communes, les travaux manuels et tout ce qui revient à la gloire de Dieu et au bien du prochain (Joseph le Fondateur, p.76 ).

La Fondatrice, Mère Marie Alphonsine traduisit cette réalité en amour et mission illimités. Elle fut chargée de fonder une école dans le village des Bergers près de Bethléem, en 1886, c’est-à-dire six ans après la création de la Congrégation. Elle répondit à l’appel avec une autre religieuse sans se soucier de la pauvreté et de la modestie du lieu. Sa seule préoccupation était la formation des jeunes filles, pour satisfaire à la finalité de la Congrégation et  à ses objectifs (Mère Marie Alphonsine et la Congrégation du Rosaire, Pierre DUVIGNAU (p.106).

Puis le Patriarche “Béani” lui demanda de fonder un orphelinat pour les étudiantes à Bethléem, le berceau du Christ. C’était là aussi la volonté du Fondateur qu’il avait révélé à Mère Marie Alphonsine avant sa mort en 1892. Elle habita donc avec une autre religieuse dans une maison pauvre qui a groupé cinquante jeunes filles des plus démunies. Elle leur enseigna les premières notions de lecture et d’écriture; et elle les  exerça aux travaux de couture, de broderie et de confection des chapelets  ( la Confidente de la Vierge, p. 55 ).

La Congrégation, sur les pas de ses Fondateurs et à leur exemple, a assuré depuis sa fondation, de très grands services à la famille, à la religion et à la patrie, ce qui a contribué à son expansion et à son essor compte tenu aussi des qualités qui ont distingué la religieuse du Rosaire: le zèle, la morale sérieuse, l’honnêteté du coeur, l’abnégation dans le service, et en particulier l’austérité et la sobriété et l’endurance à la peine  (Joseph le Fondateur, p.78).

 

B  Les visées

 
Les diverses oeuvres apostoliques auxquelles s’est appliquée la Congrégation conformément à la constitution fondamentale, ainsi que les fonctions indispensables à l’intérieur de ses couvents, lui imposent de prendre en considération les diverses spécialisations professionnelles, ajoutées à la formation générale, première et continue, sur laquelle grandissent les religieuses du Rosaire  (Constitution art.105).
 
     En ce qui concerne la formation et l’information propres au domaine professionnel, les religieuses, enseignantes, infirmières ou autres, ont le devoir grave d'obtenir non seulement les diplômes exigés par les autorités civiles, mais aussi les connaissances techniques que réclament leurs fonctions et une compétence au moins égale à celle des laïcs (Constitution art.106).

    Les Soeurs travaillant dans les écoles, ont à coeur de développer sans cesse leur compétence didactique et scientifique dans le domaine de leur enseignement; elles devront aussi se montrer particulièrement aptes à l’éducation et à l’instruction religieuse de leurs élèves. Certaines Soeurs enseignantes pourront d’ailleurs se spécialiser dans les sciences religieuses (Constitution art.107).

 
     
 

C – La Mission

 

Les Soeurs du Rosaire devront s’adonner avec un grand sérieux aux activités professionnelles et sociales inhérentes à leur vie apostolique, en comprenant que ces activités ne font pas obstacle à l’épanouissement de leur vie religieuse selon leur vocation propre. Comme à tout chrétien, des obligations terrestres leur incombent vis à vis du prochain et de Dieu même, auxquelles elles ne veulent pas se soustraire, mais qu’elles rempliront au contraire avec zèle et fidélité suivant l’esprit de l’Evangile, comme Jésus Artisan a tenu à honorer son Père par le travail bien fait  (Constitution art.102).

 

 
 

Les Soeurs du Rosaire apprécient beaucoup les compétences professionnelles, le sens civique, les vertus qui regardent la vie sociale telles que la probité, l’esprit de justice, la sincérité, la délicatesse, la force de l’âme. Sans ces vertus, il n’y a pas de vie chrétienne, moins encore de vie religieuse. C’est pourquoi en raison même de leur consécration, elles doivent déployer toutes les ressources de leur intelligence et de leur volonté, tous les dons de la nature, dans l’accomplissement des choses et dans l’exécution des tâches qui leur sont confiées, certaines de travailler ainsi à l’édification du Corps du Christ, selon le dessein de Dieu  (Constitution art.103).

En ce qui concerne les laïcs, il est demandé aux religieuses “ d’estimer leur action apostolique et de s’employer volontiers à la développer “, car les laïcs par leur présence dans le monde, se doivent de le sanctifier et de l’évangéliser. En reconnaissant la dignité et la responsabilité des laïcs dans l’église, puisque le Seigneur désire étendre son règne également par eux, les religieuses du Rosaire seront auprès d’eux, de façon patente, les témoins de l’esprit des Béatitudes. Leur concours à l’apostolat des laïcs, ira normalement de préférence aux organismes recommandés par la hiérarchie et qui, à ce titre, appartiennent à l’action Catholique. Elles se tiendront en contact fraternel et actif avec leurs responsables (Constitution art.101).

 

 
 

D – L’Objectivité
 

Dans les écoles du Rosaire, comme dans leurs familles, les enfants doivent être éduqués de telle manière qu’une fois adultes, ils puissent, avec une entière conscience de leur responsabilité, suivre leur vocation, y compris une vocation religieuse, et choisir leur état de vie  (Constitution art.113).

Et si les Soeurs enseignantes ne peuvent pas annoncer partout et à tous l’évangile par la parole, du moins le rayonneront-elles par l’exemple de leur vie (Constitution art.108).

 

 
 
III-    LES TEXTES ACTUELS DE REFERENCE

Le projet

La Congrégation s’engage à promouvoir l’éducation des jeunes à tous les niveaux, dans les établissements dont elle a la charge, en mettant en pratique une politique éducative inspirée de l’enseignement de l’Eglise Catholique.

Elle s’efforce de reproduire les traits de sa Spiritualité Mariale dans :

 

-         une noble et évangélique simplicité de vie

-         un sens religieux et familial de l’entraide en communauté fraternelle

-         une persévérance inlassable dans la prière filiale et confiante

-         une prévenance active dans le service joyeux du prochain

-         un consentement serein et généreux aux sacrifices dans le zèle apostolique

(Constitution art.3).

 

 
 

La Congrégation est appelée aussi à témoigner pour le Christ Vivant tant par ses actions que par ses paroles.

C’est dans cette perspective Chrétienne et Rosarienne qu’un Bureau pédagogique a été créé au Liban, par le Conseil de la Congrégation. Le Bureau fonctionne depuis le mois de Septembre 2002; il a pu élaborer, à partir de la vision de l’éducation Rosarienne, un “ projet éducatif “ qui précise les traits caractéristiques des établissements scolaires des Soeurs du Rosaire, et qui constitue par ses structures, le texte de référence de tous ces établissements, permettant ainsi de planifier et d’organiser Ensemble toutes les activités de la Congrégation.